Les occasions ratées du capitaine Crochet
LES OCCASIONS RATEES
DU CAPITAINE CROCHET
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"Pépé-le-Corso-Fleuri", selon un commentaire du 15 janvier, "Poids lourds" du canton comme il s'est auto proclamé mi février, l'homme suscite les interrogations. A tel point que certain(e)s nous ont fait le reproche, comme "Clorinde de Lalinde" le 21 février : Pourquoi n'a-t-il pas encore de surnom ? Ni de personnages de BD ? Vous manquez d'imagination ou vous le protégez ? Si vous osez publier mon commentaire, je lance un message : un concours est ouvert pour trouver un surnom au "poids lourd local".
Nous avons mis en ligne ce commentaire et, en deux semaines, les suggestions ont été nombreuses, variées et originales. Nous avons délibérément écarté (comme nous le disions le 8 janvier : Certains des commentaires qui nous parviennent portent atteinte à la vie privée. ils ne seront donc pas publiés) tout ce qui déborde du débat d'idées.
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Un personnage de BD ?
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Trois personnages de BD ressortent de ce "concours", dans l'ordre :
- Le capitaine Crochet (de Peter Pan)
- Le Calife (de Goscini)
- Joker (de Batman)
Pourquoi de tels choix ? En internautes avisés, nous nous sommes précipités sur Wikipédia (la sélection qui suit n'engage que nous. A chacun de compléter en visitant ce site).
Le capitaine Crochet a une personnalité froide, dure et tranchante. Sa cruauté, même à l'égard de ses alliés, est également légendaire, enfin, c'est un homme de goût.
Le calife de Bagdad, est débonnaire et se rend jamais compte de rien. Son vizir, Iznogood, égoïste, tente de le destituer, ce qui se solde irrémédiablement par une catastrophe.
Le Joker est rusé, extrêmement manipulateur et conçoit des plans d'un génie hors du commun, très fin psychologue il est capable de contrôler ou de faire douter n'importe qui.
Vox populi, vox dei dirait triple-pattes, le compagnon de Barbe Rouge... va pour le capitaine Crochet !
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Une célébrité sur Google ?
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Tapons Péris sur Google. Six pages et rien. Ni pour PA Péris. Pour Pierre-Alain Péris, enfin, le site (vide) de 123people. Humilité ou défaut de communication ?
Tapons Péris + Lalinde. Ah ! Nous y voilà.
2ème ligne, le site du PS-24 : il n'y a que la liste des élus socialistes.
10ème ligne, le Renouveau de Lalinde, c'est-à-dire le blog de campagne des élections municipales. Dernière mise à jour : 11 mars 2008.
11ème ligne, un article de Sud-Ouest du 24 janvier dernier. "Le club des 7 se met à l'occitan". Il y était.
16ème ligne, notre blog de Lalinde-Louyre.
Tapons Péris + socialiste. Quoi ? Démission de Péris du PS ??? Erreur, il s'agit de Nadine Péris, à Carpentras. Encore 6 pages pour rien !
Tapons Péris + socialiste + Lalinde. Et là, enfin, c'est l'avalanche ! On le retrouve 9 fois sur les 10 premières lignes : sur les différents blogs du PS (6), dans un article de Sud-Ouest (1), sur le blog de Véronique Dubeau-Valade (1) et sur celui de Lalinde-Louyre (1).
Emerveillés par un tel référencement, nous ouvrons le blog PS24.org/lalinde par curiosité. Surprise, PA Péris ne figure pas parmi les tags où l'on trouve : Alain Bellevergue, Mérillou (en caractères à la taille de son égo), Mérillou-Pons, Mérillou-Bellevergue et Mérillou-Pons-Bellevergue. Pourquoi le PS lindois ne met-il pas le nom de PA Péris en référencement ?
Pourquoi n'est-il pas non plus dans le moteur de recherche interne du blog ?
Au fait, c'est qui, ce célèbre Bellevergue ?
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Le capitaine Crochet à l'abordage de la mairie de Lalinde
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L'histoire ne dit pas si Crochet est rentré de Corse à Lalinde à bord du "Jolly Roger" ou d'une gabare dans les mois qui précèdent les élections municipales de 2001. On le bombarde capitaine de la liste "Renouveau Lindois" qui est soutenue, en sous-main, par Michel Gargamel (et son éminence grise, Thierry Lefrançois) et dont Bernard Cougoul, échaudé par sa déculottée de 1995, refuse de prendre la tête.
Bernard Gouzot est en place depuis 24 ans. En 1989, il l'a emporté de justesse (une voix et un siège) face à Michel Gargamel. En revanche, en 1995, lors de la bataille des deux "médecins Bernard" il affronte Bernard Cougoul qui mène la liste "Un avenir pour Lalinde" avec plusieurs sortants dissidents. Le diacre, chef (parce que mieux élu des sortants de 1989) d'une catastrophique direction collégiale est balayé, dès le premier tour, par Bernard Gouzot qui place toute sa liste.
Rien n'est donc joué, et pourtant...
Et pourtant, la victoire du capitaine Crochet est aussi inattendue que sans appel. Celui que Sud-Ouest décrit avec mépris comme "un quasi inconnu, un greffier comptable au centre de détention de Mauzac" rafle, dès le premier tour, les 23 sièges du conseil.
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Le capitaine Crochet laisse filer le galion Intercom'
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L'année suivante est celle de la création des EPCI. Le capitaine Crochet ne voit pas (ou ne veut pas voir) l'importance que vont prendre les communautés de communes. Il laisse Pierre Brunel gérer le dossier avec les désastreuses conséquences que l'on connaît :
- En 2002, le territoire cantonal (qui eut put être un costume sur mesure pour le capitaine Crochet) éclate en deux intercommunalités.
- La présidence du Bassin Lindois par un illustre inconnu "technicien" comme il aime à s'autoproclamer, mais ignorant l'histoire politique locale.
- En octobre 2003, lors de la "crise Legay", le capitaine Crochet ne saisit toujours pas l'importance du contrôle des EPCI. Il se conduit frileusement en défenseur du seul Lalinde et laisse Iznogood s'installer à la présidence.
- Ces huit ans de présidence (2003-2010) sont employés par le premier adjoint à renforcer de façon obstinée l'influence sans partage de Lalinde, là où une gestion consensuelle aurait permis l'émergence d'un "bloc" CCBL. Mais n'est-ce point là la volonté de son maire?
- La crise des fusions des intercommunalités confirme l'échec de la gestion d'Iznogood. Le capitaine Crochet tente de "reprendre la main" tandis que l'unité de la CCBL explose.
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Le capitaine Crochet ne sera pas commandant
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Le capitaine Crochet laisse passer une seconde occasion.
Pour 2004, Bernard Cazeau veut la peau de Michel Gargamel aux élections cantonales. Il a un prétexte : Gargamel n'est plus PS mais MDC. Il lui faut un candidat "solide". Certes, il a sous la main Oui-oui. Mais il lui reproche sa piètre contre-performance de 1998. Et puis, qu'est-ce que le maire d'une commune de 357 habitants par rapport au maire d'une commune de 2989 habitants ?
Le capitaine Crochet est approché. La proposition est tentante. Mais, comme toujours, il hésite. La mairie de Lalinde, même s'il n'a que (très) peu de soucis avec son équipe municipale, est très prenante. Comme chacun, il a une vie professionnelle et familiale à gérer. Il est échaudé par les convulsions des intercommunalités. Pire ! Il lui faudra faire face à un pénible débat interne. De plus, des amis qui lui veulent du bien lui murmurent (et c'est presque vrai) que "jamais le maire de Lalinde ne sera le Conseiller de son canton".
Pour la deuxième fois, l'indécis laisse passer le train.
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Le capitaine Crochet et l'île au trésor
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Mars 2008. Le capitaine Crochet doit faire face à deux listes. Au soir du 9 mars, il place toute son équipe dès le premier tour. Cette victoire doit laisser un goût amer : pourquoi n'a-t-il pas relevé les deux paris qui lui sont passés sous le nez !
1er décembre 2010. Pour traiter du thème de la fusion des intercommunalités (et des futurs Territoires, appelés à se substituer aux Cantons ?), le Sous-Préfet réunit les maires et les conseillers généraux de Lalinde et du Buisson ainsi que les présidents des EPCI de ces deux cantons. C'est dire que leur place est rendue aux "grands élus" par rapport aux présidents "désignés".
Quel choix pour le maire de Lalinde ?
- S'il suit la voie d'Iznogood, il faut tourner le dos aux "coteaux" et regarder vers le Buisson. N'est-ce pas le message de la sous-préfecture ? Mais dans ce cas, il joue seul car ses trois communes de la CCBL (Couze, Lanquais et Varennes) le lâchent. Ainsi que celles des "coteaux". D'autres ensembles peuvent voir le jour, aucune limite administrative ni de circonscription ni de département n'est imposée aux nouvelles EPCI.
- S'il cherche vers Beaumont, il mise sur une intercommunalité bien au-delà des 5000 habitants que fixe la loi. Ne tombe-t-il pas dans la confusion EPCI-Territoire ? Dans ce cas-là, il mise trop court. La préfecture a depuis longtemps fait ses calculs : le futur Territoire sera(it) formé des cantons de Beaumont, Lalinde, Le Buisson et Monpazier. Le poids de la gauche à Lalinde étant contrebalancé par celui de la droite dans les trois autres cantons (ne confondons pas élus et électeurs, allons voir les résultats lors des grands suffrages nationnaux !)
- La route de Sainte-Alvère peut être tentante. Mais elle finit par un cul-de-sac : le canton peut être dans la future intercommunalité, pas dans le Territoire.
L'intercommunalité "cantonale" que quasiment tous les élus souhaitent n'est-elle pas l'île au trésor du capitaine Crochet ? Ni Averell, ni Iznogood n'en seront jamais les présidents, ils se sont déconsidérés aux yeux des délégués communautaires. Alors ?
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Le capitaine Crochet et les tempêtes
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Alors, se pose à nouveau le choix de relever ou non un défi.
Nous reprenons le commentaire du lecteur que nous avons publié au cours de la semaine précédente : "Le poids lourd lindois n'est pas président d'EPCI alors que sa ville pèse plus (démographiquement, économiquement, fiscalement...) que les trois autres communes de la CCBL réunies. Il pourrait avoir un rôle à jouer mais... quid de C. Estor ?"
Le capitaine Crochet a-t-il la volonté de débarquer sur l'île au trésor ? A-t-il une place entre le Calife et le Joker ? Va-t-il prendre le risque de jouer dans la cour des grands (ou, au moins, des moyens) ?
Un avis de coup de vent a été annoncé sur le canton. La météo pronostique une tempête intercommunale mardi 8 mars à Varennes et une forte bourrasque cantonale pour la fin de la semaine. Il est certain que de nombreuses embarcations vont avoir des problèmes. Le bateau du capitaine Crochet va-t-il oser prendre la mer ou rester au port ?
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