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lalinde louyre
26 janvier 2011

La Truffe se cherche

LA TRUFFE SE CHERCHE

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Philippe Caliméro (élu maire de Sainte-Alvère en 1986) succède en 1988 au Conseil Général à Michel Labroue, le maire de Trémolat de 1977 à 1989. Ce médecin généraliste revendique l'étiquette RPR (plus tard UMP) et siège au Conseil Général avec le groupe UDD. Il est réélu le 20 mars 1994, puis le 11 mars 2001, dès le premier tour avec 53,82 % des voix (voir "le nouveau siècle").

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CALIMERO S'AFFIRME

2001-2002, c'est l'époque des grandes manoeuvres pour la constitution des communautés de communes.

Dans cette tourmente, la communauté du Bassin Lindois perd 10 de ses 14 communes. Le canton de Sainte-Alvère n'est pas mieux loti puisque l'une de ses communes (Limeuil) va à Cadouin, deux autres (Pezuls et Sainte-Foy-de-Longas) passent à la communauté des coteaux de Lalinde (alias "Entre Dordogne et Louyre") et que seulement quatre des sept communes fusionnent au sein du "Terroir de la Truffe".

Cette EPCI est constituée le 28 décembre 2001 et Philippe Caliméro est élu président en février 2002.

Les présidences, Philippe Caliméro, il aime ça : deuxième vice-président à la commission des finances du Conseil Général, vice-président du Pays du Grand Bergeracois, président des Maires Ruraux de Dordogne...

Il est aussi vice-président du Syndicat d'Electrification de la Dordogne en 1999. En 2008, Pascal Deguilhem, nouveau député PS de Périgueux et conseiller général de Neuvic brigue la présidence. Les délégués de gauche représentent 53 voix et pourtant, Pascal Deguilhem n'en recueille que 39 tandis que Philippe Caliméro est élu avec 43. Trouvez l'erreur...

De 2002 à nos jours, Philippe Caliméro fait prospérer son petit bien. La Truffe cumule les compétences : activités périscolaires ; activités sportives ; assainissement non collectif ; collecte des déchets des ménages et déchets assimilés ;  environnement ; programme local de l'habitat ;  tourisme ; voirie ; zones d'activités industrielle, commerciale, tertiaire, artisanale ou touristique ; zones d'aménagement conerté (ZAC).

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LE REVE DE CALIMERO

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Mais son rêve est d'avancer...

D'abord, récupérer ceux qui sont partis.

Le 1er juin 2010, il voit revenir Limeuil qui ne supporte plus l'ambiance étouffante de la communauté de communes de Cadouin. Et d'un !

Sainte-Foy-de-Longas hésite mais le maire, cantonnier à Lalinde, subit les pressions de son employeur, Pierre-Alain Péris : le PS ne souhaite pas que Philippe Caliméro reprenne du poil de la bête. Courageusement, Thierry Lascaux jette l'éponge.

Ensuite, penser à l'avenir.

Sainte-Alvère est isolée. Il lui faut une sortie. Vers le nord ? Dès le printemps 2010, Philippe Caliméro explique aux délégués du Pays Vernois et à ceux du Pays Isle-Manoire que "les élus doivent s'orgnaniser rapidement s'ils ne veulent pas que l'Etat choisisse pour eux". La vision est prophétique : les "Truffois", s'ils ne veulent pas finir en réserve indienne, doivent se rattacher à Bergerac ou Périgueux.

En janvier 2011, les élus Vernois, à l'unanimité, refusent la fusion avec la Truffe. Le rêve d'une sortie vers le nord, vers Périgueux, s'envole pour Philippe Camiméro.

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Calimero02

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QUEL AVENIR POUR LA TRUFFE ?

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Désormais, Sainte-Alvère ne peut plus négocier en position de force.

Que veut le sous-préfet ?

En fait, il regarde avec une condescendance amusée les guerres picrocholines que se livrent les élus locaux aux ego surdimensionnés. Diviser pour régner : peu importe qu'ils s'étripent pour des enjeux sans importance. Leurs guéguerres renforcent l'autorité préfectorale. La mission du sous préfet a un nom : réforme territoriale.

Pour le moment, la sous-préfecture doit régler en priorité le problème de la communauté d'aglomération de Bergerac (que les "Trois Vallées" risquent de paralyser).

Que peut Sainte-Alvère ?

Fusionner avec Le Bugue ? Cet enterrement  de première classe n'est pour l'instant pas envisagé pour Philippe Caliméro.

Fusionner (hors arrondissement) avec "Dordogne et Louyre" ? La mathématique parle d'elle-même : les 2406 habitants de la Truffe alliés aux 3923 de Dordogne et Louyre permettent de franchir (sans la CC du Bassin Lindois) le cap des 5000 habitants requis par la nouvelle loi. Le coup est jouable, mais les 12 communes de "Dordogne et Louyre" sont-elles d'accord ?

Que veut Dordogne et Louyre ?

L'EPCI est en pleine implosion. Seule la perspective d'une recomposition du canton Lindois fédère les communes (ou du moins, celles qui composent ce canton. Pezuls et Sainte-Foy-de-Longas sont-elles prêtes à jouer la carte du "Grand Lindois" ?).

Au-delà, les avis divergent. Baneuil et Pezuls envisagent la fusion à la CCBL et verraient bien une union à la CC de Cadouin.

Hors de question d'aller à Cadouin s'exclament les cinq communes limitrophes des "Trois Vallées", nous préférons rejoindre Bergerac !

A cela, certains élus de la rive gauche répondent en écho : nous nous sentons plus prés de Faux ou d'Issigeac que de Cadouin.

Alors ?

Dans ce vaste poker menteur que se livrent l'Etat et le Conseil Général (UMP-PS, Sarko-Caso), le mot de la fin devrait théoriquement revenir aux communes. C'est-à-dire ni au Sous-Préfet, ni au Président du Conseil Général, ni aux Présidents des (bientôt défuntes) communautés de communes mais aux élus au suffrage direct.

Le compte à rebours a commencé.

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Commentaires
T
Mon cher Albert,<br /> <br /> Ne soyez pas amer, d’autres peuvent l’être plus que vous…<br /> Vous avez UN chef lieu de canton (et son maire)<br /> Vous avez UN canton (et son conseiller général)<br /> Vous avez UNE communauté de communes (et son président)<br /> Le maire, le conseiller général et le président de la communauté de commune sont une seule et même personne, certes, mais vous vous en plaigniez ?<br /> <br /> Chez moi, c’est l’usine à gaz :<br /> J’ai un chef lieu de canton (et son maire)<br /> J’ai un canton (et son conseiller général)<br /> J’ai DEUX communautés de communes (et leurs présidents)<br /> Le maire, le conseiller général et les deux présidents des communautés de commune sont quatre personnes différentes qui perçoivent chacun leurs indemnités (je vous communiquerai ultérieurement ce qu’elles représentent pour un conseiller général + maire + diverses présidences ou pour un maire adjoint + président de la CCBL + ..) <br /> <br /> Plus la bête est grasse, plus il y a de parasites..<br /> <br /> Cependant, dans nos diversités, nous avons un point commun :<br /> Votre maire, conseiller général et président est de droite.<br /> Mon maire, mon conseiller général et mes présidents sont au PS.<br /> <br /> Vous dites que votre homme travaille pour son pays.<br /> Je pense que les miens pensent avant tout à eux…
A
Je vous trouve injuste envers le docteur Ducène. Sa profession le met à l’abri des soucis financiers. C’est un homme dévoué à sa commune et à son canton, pas un politicien qui profite de son mandat pour arrondir sa retraite. Que lui reproche-t-on au juste ? <br /> D’ËTRE DE DROITE DANS UN DEPARTEMENT DE GAUCHE<br /> C’est le même ostracisme que celui du Front National contre les malades du SIDA, celui de Chevènement ou de Villiers à l’égard des pro-Europe, celui de certains autres contre les Rom.<br /> <br /> Permettez-moi de profiter de ce commentaire pour vous livrer ici une réflexion qui n’engage que moi.<br /> Oui, le Docteur Ducène a échoué dans son rapprochement avec Vergt et, au-delàs, avec Lisle-Manoire. Pari ambitieux, certes, mais oh! combien lucide : le nœud autoroutier de Saint-Laurent-sur-Manoire sera à l’avenir une importante plaque tournante économique…<br /> Tant pis ! Les égoïsmes locaux ont tranché. La nouvelle loi qui fixe à 5000 habitants le minimum pour une communauté de commune n’oblige pas le pays Vernois (5600 habitants) à fusionner.<br /> Qui voudra de nous, maintenant ? Pas les Cromagnon du Bugue qui avec 7 800 habitants s’auto suffisent, comme Vergt.<br /> Nous retombons dans le territoire de la circonscription de Bergerac où les deux intercommunalités qui nous bordent cherchent aussi à fusionner : Le Buisson avec 3300 habitants et Entre Dordogne et Louyre avec 3900 habitants. Johannès Huart nous hait depuis que nous lui avons repris Limeuil. Quand à Philippe Gondonneau, il est l’otage de Pezuls et de Sainte-Foy de Longas, communes détachées du canton de Sainte-Alvère.<br /> Je doute qu’un accord puisse se faire autour d’une table, entre gens de bonne intelligence. Ce sera donc, comme vous l’évoquez dans votre article, le Sous-Préfet qui va trancher. Dans sa logique qui est, au-delà de la fusion des intercommunalités, celle du redécoupage des cantons en territoires à l’intérieur d’une même circonscription, il y a fort à parier que nous serons mariés à Dordogne et Louyre.
lalinde louyre
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